En matière de superpositions on a une tendance naturelle à porter les couches les plus fines et les plus délicates près de notre douce peau pour leur superposer des épaisseurs de plus épaisses, rugueuses et enveloppantes.

Une couche de protection comme dans la nature quoi (pensez oignon).

Stylistiquement parlant c’est aussi la solution la plus souvent concluante.

Pourtant, on observe cycliquement le retour d’une mode contre nature qui consiste à porter des hauts couvrants sous nos tops les plus petits.

En 2016 c’était les T-shirts sous les caracos, cette année plutôt les chemises sous les hybrides de bustier corset.

Avec à chaque fois l’idée d’injecter au top léger une dose de coolitude tout en lui retirant une partie de sa charge sexy.

Ou de rendre affriolantes des pièces basiques.

Au final de vous rendre totalement stylée.

Que mettre sous vos dessous portés dessus?

1/ Le T-shirt

   A/ Précautions d’usage

Le plus souvent blanc, il peut se décliner dans toutes les couleurs de l’arc en ciel tant qu’on a le combo qui va bien.

On peut opter pour la version message (« we should all be feminists », « viva coco » ou des spécimens bien moins chers mais vraiment cools).

Dans l’idéal c’est un col rond qui constituera une base sportswear neutre. Ainsi, pas de risque de conflits de cols.

Il ne doit pas être trop moulant (sinon c’est pas cool).

Ni trop large (sinon ça va créer des plis partout au niveau des bras et dessous).

Intéressante déclinaison avec T-shirt près du corps (mais pas collant) semi-transparent et caraco en satin fluide 

     B/ Recettes de superpositions faciles

Prêtes en 5 minutes si on a les composants dans le placard.

• Le caraco à fines bretelles

En esprit lingerie ou soie, ou même sporty,de forme droite, il glisse sur le T-shirt.

Evitez le double coton qui s’agrippe.

On le choisit légèrement plus large que le T-shirt sinon effet boudiné assuré.

Le duo sera tout aussi stylé porté à l’extérieur d’un jean/jupe ou rentré à l’intérieur pour un effet nineties total.

Déclinable en version robe.

Toujours pas inspirée? Je suis clueless pour vos donner plus d’idées… Sachez seulement que je désapprouve le petit débardeur lycra stretch boudinant le T blanc d’Alicia Silverstone.

• Le bustier structuré

Court ou long, il va gainer votre T-shirt à la manière d’un corset.

Faites attention à ce que votre T-shirt ne forme pas une « jupette » façon péplum au niveau des hanches sous le bustier.

Pour y parer, optez pour un T-shirt plus court ou plus près du corps.

Déclinable en version robe.

Antonio Berardi SS 17: T-shirt fluide et léger sous bustier en grosse toile de jean (la théorie de l’oignon est respectée.)

2/ La chemise

A/ Précautions d’usage

Avec ou sans manches.

Blanche ou rayée de préférence.

Comme toujours, on peut se permettre toutes les fantaisies tant qu’elles se prêtent à l’exercice (jean, noir…).

On la choisit avec un peu de structure, comme une popeline de coton blanc pour un effet working girl dévergondée ou plus fluide pour un style plus moyenâgeux.

Il est plus facile d’opter pour une version peu ornée (pas de gros boutons ou d’effets de col extravagants).

Collage vintage

B/ Recette de superposition facile

La chemise étant une pièce structurée ponctuée de reliefs, il est difficile de lui superposer un petit haut délicat qui accrocherait ses aspérités.

Adieu donc aux caracos fluides.

• Le bustier structuré 

Court ou long, il gaine la chemise à la manière d’un corset, la renvoyant à sa fonction première de dessous.

Pernille Taiesbek

PS: comme pour les boissons, attention aux premix (même si il y en a des canons!)

Et vous, faites vous parfois des superposition  » à l’envers »? 

Collage de couverture: A love is blind, Martin Margiela